Voici une lettre d’opinion par Raphaël Gani et publiée depuis hier sur le site web du journal La Presse.
«Malheureusement, trop de Québécois semblent croire que leur passé se résume à une désespérante ‘Grande noirceur’, sans grand intérêt pour le présent et pour l’avenir. Grave erreur… » Ce diagnostic sévère provient de l’historien Éric Bédard, en introduction de sa récente synthèse L’Histoire du Québec pour les nuls.
Depuis plusieurs années, Éric Bédard, comme d’autres, répète sous différentes formes ce diagnostic. Or, de quels Québécois parle-t-on ici ? Quels sont les preuves et le barème pour déterminer que trop de Québécois ont une mémoire collective atteinte du syndrome de la Grande noirceur ?
Il n’y a pas de preuves concrètes qui valident ce diagnostic dans les travaux de M. Bédard, notamment dans son récent essai sur le rapport au passé des Québécois. Il manque à l’appel des citations de Québécois « ordinaires » résumant le passé comme une désespérante Grande noirceur, sans grand intérêt pour le présent et pour l’avenir. Paradoxalement, même si la mémoire collective québécoise semble malade, M. Bédard l’utilise comme base de son Histoire du Québec pour les nuls, qui est « une synthèse des faits marquants de l’histoire du Québec. Du moins, ceux retenus par la mémoire collective. »
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